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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 06:15

Il y a longtemps déjà,

tu étais déjà là ;
au bon temps des virées

et des nuits écourtées,

au temps un peu fouilli

d’une jeunesse sans ennui,

nous étions compagnie,

nous étions bons amis.

 

Quand nous avions le temps,

pour n’être plus enfants,

de longues soirées passées

à rire  gorge déployée,

en  discours insensés

et en rêves partagés

nous étions la cohorte

d’une amitié si forte.

 

Le temps s’est écoulé,

en mois puis en années,

et nôtre belle jeunesse,

sans pitié et sans cesse,

mais sans jamais nous fuir,

devient un souvenir

et presqu’ un monument

qui insulte le temps .

 

Les amis de toujours

cèdent la place aux amours ;

en devenant des hommes,

certaines pages des albums

se referment au passage

d’un âge vers un autre âge :

il faut mourir un peu

pour ouvrir d’autres yeux .

 

Une autre histoire commence,

une autre histoire d’enfance ;

comme à l’aube, on espère,

maintenant tu es père :

peut-être un peu plus mûr,

peut-être un peu plus sûr,

mais en tout cas fidèle

à ta propre chapelle.

 

Elle est telle une fée,

un conte réalisé,

une légende à venir,

un destin à tenir ;

c’est la petite Mégane,

tout trésor, tout arcane,

c’est un rai de soleil,

 son œil nous émerveille.

 

Elle continue le temps,

je le crois pour longtemps,

de nos rencontres heureuses,

de ces heures paresseuses,

à n’aimer qu’être là,

tous ensemble être là,

pour le simple bonheur

 de partager nos heures.

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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 06:11

Le Titi et moi,

on aime sa maman

à coller  son ventre ;

on y met nos émois

à l’abri de l’antre

du rêve d’un enfant.


Le Titi et moi,

on ne veut que toi,

que toi en cadeau,

chacun sur ta peau,

chacun à son bord

des rives de ton corps.


Le Titi et moi,

il faut qu’on s’attende,

c’est toi qui nous lie;

Les mots de ma voix,

en toi, qu’il entende

du creux de son nid.

 

Le Titi et toi,

vous êtes ma foi,

mon rêve, mon désir

et mon avenir,

vous êtes deux en un

pour que soit demain.

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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 06:08

Le temps file sans relâche

et nos vies s’y résument :

tels la cire en lumière

et l’encens en prière,

les jours passent et consument

nos chairs et nos attaches.

 

Et nos vieux coeurs d’enfants

ne savent où disparaît

le feu quand il s’éteint ;

il nous paraît si loin

que tout semble en arrêt,

sauf le murmure du vent.

 

 Tout emplis de tristesse,

souvenons alors,

posant dernier baiser,

du visage apaisé

offert malgré la mort

comme un geste de tendresse.

 

Le cœur et la mémoire

sont l’éclat dans l’absence,

le signe de l’au delà.

En creux, l’empreinte est là

qui garde tout son sens,

en creux, comme l’encensoir.

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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 06:06

Comme on quitte un ponton

pour l’océan d’étoiles,

elle a sauté d’un pont

et détissé sa toile.

 

C’est une maman déchue

qui tombe sans plus d’effroi,

abandonnée, perdue,

de n’avoir d’autre choix.

 

Elle ne laisse sur la terre,

sans espoir, sans pardon,

elle ne laisse à leur père

qu’enfants sans son corps don.

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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 22:34

Le Dieu que je voudrais pour toi

est liberté bien plus que loi,

derrière la vie presque il s’efface,

à toi, à tous, il cède la place.

 

Ce Dieu du ciel en qui j’espère,

tu le trouveras à ras de terre,

pour que l’hiver se mêle d’été,

pour que la vie soit obstinée.

 

Il n’a parfois que la puissance

d’un tout petit qui vient de naître,

son souffle pourtant qui nous devance

nous veut l’esprit plus que la lettre.

 

Il dit ton nom avec tendresse,

et te dit oui comme une promesse,

il te demande d’être très humain

comme il sut l’être pour être divin.

 

Tantôt amour, tantôt colère,

souvent discret et prévenant,

il veut de toi faire son enfant,

un fils du ciel et de la terre .

 

Tydé

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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 22:32

 

Le Dieu de mon enfance,

 

tout’ bonté, tout’ puissance,

 

gît là, dans ma télé,

 

 les bras écartelés ;

 

le beau Dieu aux yeux bleus,

 

ce seigneur bienheureux,

 

s’est écrasé par terre

 

comme un trop vieux grand père.

 

 

 

 

 

Bien avant qu’il soit mort

 

l’espoir restait à tort

 

qu’il suffisait d’attendre

 

un bonheur bien plus tendre ;

 

on s’aperçoit sans lui

 

que pas grand chose ne luit

 

pour éclairer les jours

 

qui nous comptent à rebours.

 

 

 

Et je mourrai aussi,

 

comme Dieu lui-même le fit,

 

d’avoir usé mon cœur,

 

sans retour, ni chaleur,

 

et je mourrai en route,

 

comme lui, dans le doute

 

d’avoir peut-être vécu,

mais d’être pourtant vaincu

Tydé
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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 22:30

 

 

Notre secret est mort et notre espoir aussi

Comme un rêve d’au-delà qui s’écrase juste ici,

Notre cœur est meurtri sur le fil du rasoir

Où il a cru danser sans chuter dans le noir.

 

Toutes les vaines promesses à moitié murmurées,

Tous ces mots aigre-doux se retrouvent emmurés,

Jetés aux oubliettes, enchaînés par les fers,

Ils se taisent désormais et brûlent en enfer.

 

Que nous a-t-il manqué, qu’avons nous donc loupé

Sinon surtout de faire ce que dictait le cœur

 Dans cette impunité qu’est l’infidélité ?

 

Faute d’avoir pu trancher, nos mains se sont coupées,

Sans attendre de pardon mais juste le malheur

De n’avoir pas pu vivre cette belle liberté.

 

Tydé

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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 22:25

Que reste-t-il après l’amour,

Que reste-t-il de ses toujours ?

Que reste-t-il après l’ivresse,

Après l’ivresse et les promesses ?

 

« Je t’aimerai, tu m’aimeras,

Et pis voilà, ça suffira,

Avec l’eau fraîche de nos baisers

Pour nous nourrir, nous ressourcer. »

 

Mais la potion peut être amère

A n’être rien d’autre sur terre

Qu’un abandon dans d’autres bras

En renonçant à être soi.

 

Arrive un temps, un contre temps,

Où se demande à qui on ment

A mal être soi, à mal être l’autre

Autant pour soi que pour cet autre.

 

C’est le silence des différences,

Malentendus et contre sens,

Cachotteries, laisser-aller,

Qui, sournoisement, nous fait râler.

 

Le râle d’amour devient une plainte,

Et puis la plainte devient complainte,

De proche en proche, devient reproche,

« Approche-toi que je t’amoche ! »

 

Le cœur alors se fait rancœur,

Et le bonheur proche du malheur.

On passe ainsi sans innocence

De l’indolence à l’indécence.

 

Est-ce le destin ou un chemin,

Ou bien rond-point ou bien la fin ?

Inéluctable impasse d’être deux

Ou  bien défi avant d’être mieux ?



Tydé

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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 07:12

Eus-tu peur, eus-tu mal

au départ matinal,

cette peur du linceul,

la douleur d’être seule,

quand ton souffle s’est enfui,

comme perdu dans la nuit ?

 

T’aurai-je donc trahie

d’être loin, insouciant,

en ce matin maudit

qui t’as privé de temps

en recouvrant ton corps

du voile gris de la mort.


J’aurais au moins pleuré,

lentement, en silence,

en sentant ton absence

ainsi nous effleurer,

mais pour croire avec toi

le rêve d’un au delà.

 

Oublierai-je ton amour,

ton sourire, ton visage

quand pour moi, sans plus d’âge,

hors du temps, pour toujours,

je te sais plus fidèle

qu’un soleil dans la ciel.

 

Tout au creux de la vie,

tu seras l’éternelle

qui me tient, toujours belle,

telle une âme infinie,

sur ton cœur de diamant

où je reste un enfant.


Tydé

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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 07:09

Cet ange n’est qu’un bébé,

Un trop petit bébé

A la chair fragile

A la tête bien tendre.

 

Il lui fallait nos mains,

Il lui fallait nos yeux,

Et nos cœurs attentifs

Pour vivre et pour grandir.

 

Il avait tant à vivre,

Tant de matins à voir,

Tant de rire tant de pleurs,

Tant de genoux écorchés.

 

C’était déjà un être unique,

A nul autre pareil,

Le seul à être lui

Et le seul à jamais.

 

Ce bébé est un ange,

Un ange bien trop vite,

Sa tête était trop tendre

Face au mal qui rongeait.

 

Il n’est pas de raison,

Ni justice, ni logique,

à cette absence soudaine,

Juste un cri de douleur.

 

Il ne grandira pas,

Pas autrement qu’en manque,

Mais peut-être en amour

 Il est devenu ange

Tydé

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