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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 06:44

Il était seul avec ses chiens

Et il jouait de la musique

Et il chantait de la musique.

 

Il écoutait dans son fauteuil

Tonner les orgues, sonner les cors,

Gémir l’archer et le clavier

Et c’est d’ma faute s’il a pleuré.

 

Et c’est là que je suis arrivé,

J’avais envie de l’écouter

Quand il parlait de la musique.

 

On s’est r’gardé, on s’est parlé,

On s’est r’gardé et on s’est tu,

On s’est r’gardé sans être clair

Et c’est d’ma faute s’il a pleuré.

 

Alors, il m’a pris la main

Et simplement l’a embrassé

Et simplement l’a caressé.

 

Et j’étais là sans savoir quoi,

Ni quoi lui dire, ni quoi lui taire,

Ni quoi lui faire, ni quoi lui dire

Et c’est d’ma faute s’il a pleuré.

 

Ses mots étaient si vrais,

Non, qu’ils ne m’ont pas offensés,

Et c’est pa moi qu’ils ont blessés.

 

Pourtant, c’est vrai, je t’aime bien,

Mais excuse moi, je n’ai pas pu,

Mais comprends moi, j’n’ai pas voulu

Et c’est d’ma faute si t’as pleuré.

 

Tydé

 

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29 novembre 2007 4 29 /11 /novembre /2007 22:58

C’est un de ces vieux là que le temps a cassé,
toujours le clope au bec, les charentaises aux pieds,
il va d’un petit pas, les yeux écarquillés,
 en tentant d’éviter les passants excités.

 Comme ces bateaux rouillés ballottés par le vent,
il mouille sa solitude dans les rades d’antan,
équipage de misère autour d’un petit blanc,
avec quelques copains pour une poignée de francs.

On dirait un vieux piaf dont le chant s’est brisé,
ses plumes sont tombée, son vol s’est effacé
depuis que pour la nue son oiselle l’a laissé.

 C’est un de ces vieux là, ceux que la mort attend
au comptoir d’un bistrot, au détour d’un p’tit blanc,
sur un lit d’hôpital ou bien à ses cent ans .


Tydé

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29 novembre 2007 4 29 /11 /novembre /2007 22:55

Je le connais, s’appelle Michel
Comme tous les zonards au chomage.
Je l’ai croisé dans le métro,
Assis par terre et immobile,
La tête basse, le cheveu fou.


Je le voyais plein d’une vinasse
Qui lui avait empli les yeux,
Et dans ses larmes je voyais
Qu’il avait mal dedans sa peau
Et q u’il tenait à peine debout
Dedans cette vie qui l’abandonne.

Je le connais, l’ai déjà vu,
Déguenillé, cassé, foutu.
Le vin l’attaque et tue son sang
Et tous ses membres s’engourdissent
Et chaque pas devient pesant.
On dirait que la terre l’avale,
On dirait que la fin commence.

Pauvre Michel, pauvre bonhomme,
Je sais, t’as mal et t’es tout seul.
T’as plus de femme, même plus en rêve,
T’as plus d’enfant, aucun te r’garde,
T’es plus personne à part tes jambes ;
Elles te font mal, te mette à terre
Te font chuter comme l’arbre mort.

T’as fait sous toi, tu t’sens puant,
Pas mieux qu’un môme qu’a peur des grands,
Un p’tit enfant qui s’sent coupable.
Dans ton regard, on pouvait lire
Une oraison, un chant funèbre.


Cette vielle folle qui coupe les têtes,
Si elle courait dedans ton corps,
Si elle voulait  te prendre ce soir ?
Ta voix s’effondre et tu t’inclines
Priant l’passant et t’effacant.

 Je le connais, s’appelle Michel,
Comme tous les clochards de son âges,
Mais moi aussi j’m’appelle Michel,
Comme tous les quidams de passage.

 

Tydé

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29 novembre 2007 4 29 /11 /novembre /2007 19:06

En voulant me bannir,
vous me faites venir
d’une tribu clandestine
des confins de la chine,
doux barbare par malchance
 dès ma propre naissance.

 

Vous ne voyez de moi
qu’un nigaud maladroit
aux deux mains malhabiles,
à la raison futile,
à la bouille d’enfant
et aux pas nonchalants.
 

J’ai un cœur dans la tête,
un cœur pur et fragile,
un vie qui s’entête
et une chair d’argile ;
J’ai besoin de lumière,
celle derrière vos paupières.

 
Votre monde sans pitié,
sans joie, sans amitié,
je le vis, le ressens,
il me brûle jusqu’au sang ;
devant lui je suis nu,
perdu dans l’inconnu.
 

Sans vous, je ne suis rien,
je ne peux pas faire les liens
qui rattache à l’espoir
que tout n’est pas que noir,
avec vous, je suis tout,
vous êtes tous mes atouts.

Malgré mes airs de rien,
mes airs d’extra terrien,
c’est votre humanité
dans ma fragilité.


Tydé

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29 novembre 2007 4 29 /11 /novembre /2007 19:04

 

J’ai été un perchoir à oiseaux déplumés,
un cheval bondissant et un arbre à enfant.
J’ai été votre ami si j’en crois les serments
que vous ne savez dire sans écran de fumée.

Et j’ai voulu tenté de vous apprivoiser,
presque pour m’excuser de ne pas bien comprendre
les tourments insondables de vos regards croisés,
avançant pas à pas comme pour mieux vous entendre.

Je ne sais pas pourquoi vous êtes mes petits frères,
à la fois évidence en même temps que mystère,
tant vos vies sont étranges et pourtant familières.

Il nous faut à chacun partir pour bien grandir.
C’est ainsi que je vais, sans chercher à vous fuir,
en faisant le pari d’un meilleur avenir.


Tydé

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29 novembre 2007 4 29 /11 /novembre /2007 06:44

L’amour est  foi étrange,
Un culte de l’absolu
Aux autels sauvages
Qui fait dieu d’un doux songe
Et  Eden d’un instant.


Il a ses initiés,
Et ses blasphémateurs,
Une foule de dévots
Qui croient encore en lui
Et un charnier rempli
Des victimes de son zèle.


L’amour n'a d’autre éternité
Sinon celle de son rêve,
Ou celle de son combat.
C’est le fil lancé fort
pour s’arrimer à terre
pour trouver son attache
aux matins et aux nuits.


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29 novembre 2007 4 29 /11 /novembre /2007 06:40

 

Ils se bousculent un peu,
Se taquinent des yeux
Et bavardent un peu fort.
Ils n’osent pas encore
Se prendre par la main.

 Avec un air mutin,
Ils promènent leurs mots
Comme le long de la peau
Le fait une caresse.

 
Ainsi naît la tendresse,
De l’envie d’un baiser,
De l’appétit d’aimer.


Qu’importe qu’on le devine,
En voyant leur trombine,
Ils passent sans s’arrêter
Comme le vent de l’été
Qui met le feu à tout.


Ils iraient n’importe où
Pourvu qu’un jour enfin
Ils ne deviennent qu’un.


 Leur regard en dit long,
C’est lui qui a raison.

 

Tydé

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29 novembre 2007 4 29 /11 /novembre /2007 06:38
 

Dès que j’aperçois un peu de ton toi,
tu fais mon émoi au delà des lois.
Tu m’as pénétré de tes jolis traits,
mon cœur, mes pensées  sont tes possédés.

Ne part plus jamais, ou pas sans m’aimer,
sois l’instantané de l’éternité.
Quelque chose du feu, d’un brasier joyeux,
baigné par tes cieux, envahit nos jeux.

Je serai en toi comme au creux de moi,
(Tu seras en moi comme au creux de toi,)
essoufflé je crois d’être ainsi ton roi.
(essoufflée je crois que tu sois mon roi.)
Il est beau ce jour tout rempli d’amour
et j’en fais le tour comme un troubadour. 

Rien ne compte plus, le temps est venu
de nous être à nu et à corps perdus,
je suis (tu es) sur ton (mon) sein, tu es (je suis) dans mes (tes) mains,
il n’est rien demain, sinon nous sans fin.

Et durant la nuit, lumineux conflit,
nous serons partis droit vers l’infini ;
et puis à l’aurore, l’un de nous s’endort,
plein de ce trésor qui consume encore.

Tydé

 

 

 

 

 

 

 

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28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 18:26
 

 

Je t’aimerai absolument
au grand mépris du cours du temps,
jusqu'à tomber un jour d’effort,
jusque-à toucher un jour la mort.


Comme un instant, comme un grand feu,
fugace, intense et lumineux,
je brûlerai dans tes bras tendres,
tel un phoenix dedans la cendre.


Mon cœur parfois se fera lourd,
s’en ira loin et sans retour,
comme si le doute avait raison
de redouter sa folle passion.


Aussi sûr que la nuit revient,
aussi sûr que la nuit s’éteint,
mon cœur parfois disparaîtra ,
perdu en toi, et renaîtra.

 
C’est un destin aventureux
qui crève le cœur et crève les yeux,
c’est le destin si merveilleux
d’aller se perdre dans tes yeux bleus.

Tydé

 

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28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 18:20

 

La Loire en cet endroit s’apparente à la mer,
et il se peut ma foi qu’on n’y soit plus sur Terre ;
la Loire en cet endroit, si vaste et si profonde,
ouvre déjà la porte sur un tout autre monde.

 
Qu’elle est belle et terrible cette eau de l’estuaire,
chatoyante et troublante dans ses reflets d’acier.
Certains silences étranges en font un sanctuaire
reposant, plein de grâce, d’une beauté sans pitié.

Comme la feuille parfois s’envole à la dérive,
la Loire en cet endroit ne rejoint plus ses rives,
tel un miroir brouillé qui ne rend les regards.

 
Le clapotis de l’onde fait tout un tintamarre.
Toute à sa cruauté, la vague devient la lame
qui, sans nous avertir, tranche le corps de l’âme.

à Xavier

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