Eus-tu peur, eus-tu mal
au départ matinal,
cette peur du linceul,
la douleur d’être seule,
quand ton souffle s’est enfui,
comme perdu dans la nuit ?
T’aurai-je donc trahie
d’être loin, insouciant,
en ce matin maudit
qui t’as privé de temps
en recouvrant ton corps
du voile gris de la mort.
J’aurais au moins pleuré,
lentement, en silence,
en sentant ton absence
ainsi nous effleurer,
mais pour croire avec toi
le rêve d’un au delà.
Oublierai-je ton amour,
ton sourire, ton visage
quand pour moi, sans plus d’âge,
hors du temps, pour toujours,
je te sais plus fidèle
qu’un soleil dans la ciel.
Tout au creux de la vie,
tu seras l’éternelle
qui me tient, toujours belle,
telle une âme infinie,
sur ton cœur de diamant
où je reste un enfant.
Tydé