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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 20:05

Le profond désarroi
d'un beau prince danois
tenant le regard vide

d’un crâne nu impavide

empare parfois mon corps

à l’idée de la mort.

 

L’implacable tranchant,

en passant dans ma chair,

mêlera peur et sang

dans l’esprit qui se perd

et hurle un dernier souffle

avant que tout s’engouffre.

 

J’ai peur de son enfer,

des démons qui déterrent

la mémoire acérée

des serments parjurés,

le reproche sans fin

de mes jours mesquins.

 

Je voudrais le bonheur,

l’insouciance du dormeur,

du dormeur sans image

pour traverser les âges

d’un temps inéternel,

oublieux, incruel.

 

Ou je voudrais la paix

d’un beau ciel azuré

et la douceur d’un Dieu

accroché à ses lieux

comme une boule de chaleur,

de lumière et de cœur.

 

Mais reste l’irrésolu

de ce monde absolu

où s’en vont sans retour

les hommes après leurs jours ;

et reste le désarroi

du beau prince danois.

 

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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 20:29

Un fils a peu de mots pour son père, son papa.

Un premier dit merci du cadeau de la vie.

Un second qui dit non pour devenir soi-même.

Un autre qui dit : « je pars, je vais vivre ma vie »

Un suivant dit aussi « Tes larmes, je les comprends,

La vie t’a tellement pris tes père, femme, fils et mère ».

Mais à la fin il reste : « Merci, encore merci ! »

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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 20:26

Qui est "je" ?
Un je de miroir ?
La surface réfléchissante d'une eau profonde ?
Le masque d'un usurpateur à soi même ?
La pellicule de conscience sur une bulle de matière?
Un éclat d'univers dans les tourbillon du temps?

Je est moi et je est autre,
Un su dans un insu,
Un reconnu dans l'inconnu,
Une Hypothèse, un postulat,
L'autofiction conditionnée
d'une éphémère éternité.

 

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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 18:44

Il était une fois un  lion grognon. Non pas qu’il n’ait été grognon qu’une seule fois, mais c’est le seul lion que j’ai connu grognon de la sorte. Lionceau déjà, ce petit là avait quelque chose d’un peu décalé. Son papa, pourvu d’une descendance mâle, avait cru que ce serait une gentille petite lionne qui lui viendrait. L’avait-il seulement cru ou bien voulu ? Le lionceau ne le comprit jamais. Il était le troisième de quatre petits lions. Cela ne lui permit ni d’être celui des premiers étonnements,  ni celui des premières habitudes, ni enfin celui des dernières attentions. Il avait un caractère ombrageux, se protégeant par la colère des ses déceptions et de ses craintes. Il avait beau être un lion, on ne lui vit jamais cette arrogance farouche, cette force brute qui sont l’apanage de ses congénères. Il a, en fait, poussé bien plus de coups de gueule qu’il n’a porté de coups de griffes, si ce n’est peut-être à ceux qu’il aimait. Il était indéniablement de son clan, son poil tout autant que son faciès en faisait foi,  on reconnaissait en lui tel ou tel trait hérité de ses  parents et grand-parents.

 

Ce qui le singularisait, c’était cette boule qui le prenait à la gorge ou qui lui tordait les boyaux à s’en rendre malade. Il n’était pas un redoutable prédateur, de ces terribles guerriers des sables qui traquent et tuent avec  mâle assurance et insouciance. Il se montrait plutôt pataud, sans trop de mordant, plutôt emporté et rancunier que véritablement hargneux. Fût il rassasié un jour tant le creux de ses entrailles le taraudait toujours ?

 

Lentement, il lui fallut pourtant renoncé au confort de la horde. Il se sentait une charge pour sa famille et avait pris très au sérieux l’annonce rugissante de son père qui lui prédisait qu’il le chasserait du clan à l’âge adulte. Pourtant, l’âge arrivé, il était prêt, accompagné d’une petite lionne dont il était tombé amoureux à l’école de la savane. Avec elle, tout ne changea pas de sa façon de mêler l’inquiétude à l’amour, la récrimination au doute,  le cri de colère à l’appel à l’aide, mais il n’était plus seul et, mieux encore, il avait été désiré sans avoir caché rien de ce qu’il était.  Malgré ses airs bougonnants, le lion était fait d’une âme complexe, ébréchée,  à peine protégée par une peau sensible.

 

Ils étaient tous deux partis sur d’autres terres, sur des terrains de chasse éloignés, mais sans pouvoir, ni l’un ni l’autre, passer plus de quelques semaines sans rendre visite à leur horde native. Lion et lionne étaient, quoiqu’ils en disent, attachés aux leurs par cette fidélité atavique qui ne permet pas de sentir autrement qu’exil tout éloignement durable.

 

Leur vie de couple, comme tant d’autres choses, échappe à la connaissance du narrateur.  Elle avait peut-être cette rudesse à laquelle oblige la lutte quotidienne, avec des jours d’abondance et d’autres de privation. Mais le lion avait réussi à trouver un territoire qui convenait, par tous ses repères, à endiguer les remous de son âme.

 

 Par un paradoxal jour ensoleillé de printemps, le lion perdit sa mère. Elle s’était soudainement , irrémédiablement, trouvée malade.  Aimée tendrement par les siens, elle a probablement emporté dans sa poussière un peu du cœur de chacun de ceux qui l’aimaient. Sa présence s’est elle  transmise à sa descendance, ou bien aurait elle disparue en même temps que ses yeux à nos yeux ? A chacun sa réponse. Quoiqu’il en soit, la mère lionne ne connut jamais aucun de ses petits enfants. J’ignore d’ailleurs si cette histoire a à voir avec l’accident qu’il adviendra bien après au lion, mais j’imagine qu’un part de son chagrin devint dès lors  irréversible, même si personne ne l’entendait le dire.

 

Le lion devint papa. Sa paternité était  faite d’une joie inquiète, préoccupée à faire au mieux ou au moindre mal, avec la grandeur, la maladresse et les contradictions d’un cœur soucieux et bileux. Le lionceau allait pataud et grandissant, plutôt miaulant que rugissant, avec l’instinct plus doux que sauvage. Le lion craignait de ne pas offrir une pitance du corps ou de l’esprit suffisante, mais c’était spectre plus que réalité. Sa lionne porta bientôt un deuxième rejeton en son sein. Hélas, le lion dût changer de contrée, poussé vers de plus vastes et plus riches territoires.  Malgré l’abondance,  notre lion ne trouvait pas le gîte où pourrait se réfugier sa famille agrandie.  Si le gibier ne manquait pas,  le lion ne se savait pas très habile à la course, le pied plutôt fragile. Il était meilleur chasseur à l’affût, dans les recoins et se sentait décontenancé dans les vastes espaces qui s’offrait, presque béants, à lui.

 

Son second fils venait de naître. Il était temps qu’il retourne sur son nouveau territoire pour trouver à la fois l’abri et la nourriture pour le petit clan dont il était le chef.  Un tronc, posé en travers d’un ravin, surplombait une rivière.  Il voulait traverser.  Fût il pris d’étourdissement, ébloui par les eaux?  A t il tenté d’un saut de rejoindre l’autre bord ? N’a t il pu revenir sur ses pas ou avancer encore ? L’arbre abattu était vermoulu, l’appui s’est dérobé sous lui, l’emportant dans sa fracture. Rien ni personne n’a arrêté sa chute. On meurt ainsi quand on perd pied.

 

Si l’histoire du lion grognon s’achève ici, celle de sa race et de son clan pourtant se poursuit. Si l’un n’allait pas sans les autres, les autres continuent parfois sans lui.

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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 07:52

La crise est une bête sauvage,
un prédateur affamé,
un vampire sorti de nos cauchemars.

Avec brualité elle vient frapper
d'un coup de massue, d'un grand coup de barre,
par derrière, sur nos nuques et nos crânes.

Comme un coup de tonnerre,
comme une gerbe d'éclairs,
elle brûle ou innonde nos maisons.

Il lui faudra tant et tant de victimes,
estropiés ou cadavres,
et surtout la jouissance de faire tant d'agonies.

C'est un feu, une forge,
un creuset, un  alambic,
et un nid à phénix.

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2 janvier 2009 5 02 /01 /janvier /2009 07:04

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16 septembre 2008 2 16 /09 /septembre /2008 22:30

Je est éphémère,
 comme ce papillon
 dont le battement d'aile 
peut lever un ouragan
.

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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 06:47

Nous serions tous égaux...
s'il n'y avait tant d'Ego.

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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 07:23

L’amour est  foi étrange,

Un culte de l’absolu

Aux autels sauvages

Qui fait dieu d’un doux songe

Et Eden d’un instant.

 

Il a ses initiés,

Et ses blasphémateurs,

Une foule de dévots

Qui croient encore en lui

Et un charnier rempli

Des victimes de son zèle.

 

L’amour n’a d’autre éternité

Sinon celle de son rêve

Ou celle de son combat.

C’est le fil lancé fort

Pour s’arrimer à terre,

Pour trouver son attache

Aux matins et aux nuits.

 

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28 août 2008 4 28 /08 /août /2008 22:15

Il n'est qu'aujourd'hui
et il n'est qu'un souffle,
pour que demain
 ne soit trop tard.

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